La police française a arreté mardi 12 novembre 2024 à Lyon un ressortissant camerounais, suspecté de meurtres et d’agressions violentes ciblant spécifiquement des personnes sans domicile fixe (SDF) en France et aux Pays-Bas. L'individu, âgé d'une trentaine d'année et sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), utilisait un mode opératoire particulièrement violent, jetant un parpaing sur la tête de ses victimes pendant leur sommeil, causant des blessures graves et, dans certains cas, la mort.
Plusieurs cameras de vidéos surveillance en France et en Hollande ont filmé le suspect, qui s'appelerait Levis E. selon la presse française et que certains journaux on baptisé le "tueur en série au parpaing", en train d'écraser la tête de ses victimes à coup de parpaings alors que celles-ci semblaient endormies. Au total l'homme est suspecté de 4 homicides en France, une tentative d'homicide au pays-bas et plusieurs agressions.
Une enquête transfrontalière pour des crimes brutaux
Les premiers incidents avaint été signalés aux Pays-Bas, où plusieurs sans-abris ont été retrouvés grièvement blessés ou morts dans des circonstances similaires. L’enquête, rapidement ouverte dans ce pays, a permis de relever un modus operandi caractéristique : un objet lourd, généralement un parpaing, lancé sur les victimes endormies. Les forces de l’ordre néerlandaises ont partagé ces informations avec les autorités françaises lorsque des cas similaires ont été constatés dans plusieurs villes françaises, dont Lyon et Paris.
Les meurtres et agressions, tous commis de manière brutale, ont alerté les autorités des deux pays, qui ont intensifié leurs efforts de coopération pour identifier et appréhender le coupable. Grâce à un ensemble de témoignages, de vidéosurveillance et de preuves médico-légales, la police a pu remonter jusqu’au suspect.
Une arrestation à Lyon suite à une enquête complexe
La police française, en collaboration avec les services néerlandais et sous la coordination d’Europol, a mené une enquête intensive qui a finalement permis d’identifier le suspect et de suivre son trajet meurtrier. Ils ont notamment utiisé intensement les images de vidéosurveillance dans les gares et les lieux publiques où le suspect a commis ses agressions.
Mais finalement c'est grâce à sa dernière victime qu'il sera arreté à la gare de Lyon : une jeune dame qui a eu la vie sauve parce qu'il a réussi à appler la police qui est arrivée à temps .
Des motifs obscurs, des victimes vulnérables
Le profil psychologique du suspect est actuellement en cours d'évaluation. Les enquêteurs tentent de comprendre les raisons qui l’auraient poussé à s’en prendre à une population vulnérable, souvent invisible, et vivant en marge de la société. Les SDF, souvent isolés et peu visibles, deviennent malheureusement des cibles faciles pour des criminels sans scrupules.
Cette affaire a suscité une grande émotion parmi dans l'opinion publique, les associations de défense des droits des sans-abris en France et aux Pays-Bas, qui dénoncent régulièrement les violences que subissent ces personnes. « Il est urgent de protéger les personnes sans domicile, qui sont déjà en situation de précarité extrême et qui n’ont que peu de recours face à des agressions de ce type », a réagi un porte-parole d’une organisation humanitaire lyonnaise.
Au pays-bas une campagne de crowdfunding a été organisée et elle a permis de récolter plus de 20 000 euros pour le sans-abri qui a été gravement blessé à Rotterdam en début de semaine par le suspect.
Le suspect encourt des charges lourdes
Le suspect est actuellement placé en garde à vue et doit être prochainement déféré devant la justice pour y répondre de ses actes. S’il est reconnu coupable des crimes qui lui sont reprochés, il pourrait encourir une peine de réclusion criminelle à perpétuité, les meurtres de personnes particulièrement vulnérables constituant une circonstance aggravante dans la législation française.
Les autorités françaises et néerlandaises ont salué la coopération transfrontalière qui a permis l’arrestation de l’individu. Cette collaboration a montré l’importance d’un travail commun entre pays européens pour combattre des crimes d'une telle gravité et protéger les populations les plus vulnérables.
En attendant l’issue de l’instruction, l’affaire continue de susciter la stupeur et l’indignation en France comme aux Pays-Bas, où de nombreuses voix appellent à une meilleure prise en charge et protection des personnes sans domicile fixe face à de telles violences.