Fin juillet le Maroc a rendu public une lettre par laquelle la France déclare son soutient au Maroc dans le dossier du Sahara Occidental, affirmant que le plan marocain « constitue désormais la seule base pour aboutir à une solution politique juste, durable et négociée conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies » . Il n'en faut pas plus pour facher l'Algérie, soutient historique du séparatisme saharouie.
Le 30 juillet Alger a annoncé le "retrait" immédiat de son ambassadeur à Paris en guise de protestation. Désormais et jusqu'à nouvel ordre, les affaires algériennes sont officiellement gérées en France par un simple chargé d'affaires.
La réaction algérienne était previsible, comme celle d'un taureau devant un chiffon rouge. Cependant on a du mal à voir quel impact aura ce "retrait", qui est inhabituel dans les relations internationales, puisqu'elle dépassse le cadre habituel de "rappel pour consultation" sans toutefois frachir le pas de la rupture des rélations diplomatiques. On a beau scruter les déclarations des autorités algériennes, on ne voit aucune proposition concrère pour une solution durable du conflit.
Une solution militaire est exclue, puisque ni Alger ni son allié le POLISARIO n'ont les moyens de vaincre le Maroc militairement dans une guerre. Une solution politico-diplomatique telle que la défend Alger depuis des décennies, qui passerait par l'organisation d'un réferendum d'autodetermination du peuple saharouie est toute autant exclue car les protagonistes ne se mettront jamais d'accord sur la composition du corps électoral. Que reste-t-il ?
Soit la poursuite du conflit jusqu'à la fin du temps, au mepris du sort des refugiés saharouis installés en Algérie depuis les années 70, sans recevoir la citoyenneté algérienne et vivant de l'aide internationale. Soit l'offre d'autonomie qu'offre le Maroc.